Jasper.ai, Jarvis, Copy.ai, Ink for all, Rytr.me, Pairokay, Salping, AI-Writer, Articoolo, TextBlaze, Gramarly, Prowriting aid

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On peut se demander ce que va advenir la part de la culture humaine stockée par le World Wide Web. Ce contenu est de plus en plus engendré par ce que, pédants et pontifiants, nous nommons l’intelligence artificielle (I. A. ou IA). Or, pour créer des datas web, l’intelligence artificielle se nourrit exclusivement du web. Nous voyons où cela mène les gros paresseux de la créativité que nous sommes : dans une boucle qui s’autoalimente. Cette calamité guette ceux qui créent du texte, tout autant que les graphistes. Pour les vidéos, ça arrive. Etc.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’apprentissage automatique est aussi fréquemment nommé apprentissage artificiel, apprentissage statistique ou encore apprentissage machine (machine learning in english). Ce procédé d’intelligence artificielle sur ordinateur exploite des mathématiques et des statistiques permettant un apprentissage à partir de données. Fondamentalement, le résultat produit par une intelligence artificielle est un modèle dont l’erreur statistique moyenne est la plus faible possible. (Voir : Wikipédia : l’apprentissage automatique).

L’intelligence artificielle de 2022 est-elle équivalente à celle des humains ?

Non, non et non !

On comprend vite que, dans le domaine des sciences fondamentales, par exemple, ce procédé ne va pas nous gratifier d’une sublime induction scientifique. Une Machine de Turing n’est pas Galilée, Newton, Lorentz, Einstein, Planck, Bohr, Schrödinger, Heisenberg, De Broglie, Dirac, etc. (Machine de Turing ; voir : Youtube : la Machine de Turing — ou lire les deux premiers chapitres de The Emperor’s New Mind de Roger Penrose : Ecrits de Roger Penrose sur la Machine de Turing).

Le feed-back au secours de l’IA

L’intelligence artificielle est nettement plus capable lorsqu’elle dispose d’une boucle de rétroaction. C’est-à-dire qu’elle performe davantage quand ses productions sont notées comme les copies des élèves qui triment sur les bancs des écoles.

Le feedback ou « nourriture en retour » 😎 provient de jugements humains ou de données diverses : résultat des ventes, mesure d’audience, amélioration des succès, pourcentage de réussite, etc.

Et les ordinateurs quantiques ?

Pour résumer à l’extrême, dans l’ordinateur quantique, l’on remplace les commutateurs entre les états 0 et 1 par des d’états ayant des valeurs intermédiaires entre 0 et 1. Dans un ordinateur classique, par exemple, les recherches statistiques sont traitées successivement ou en parallèle sur plusieurs processeurs. L’ordinateur quantique traite tous les cas simultanément dans la même unité. Celui-ci est prodigieusement plus rapide.

L’ordinateur quantique fera-t-il de l’induction scientifique ou produira-t-il des œuvres géniales ? Le génie viendrait-il de la profusion computationnelle ? Ce que l’on peut dire, c’est qu’à l’avenir, il sera un outil sublime pour les scientifiques qui veulent traiter des données très nombreuses et très complexes.

Dans le cas du SEO, l’écriture automatique est très pertinente.

Puisque ce blog concerne le SEO (Search Engine Optimisation ou optimisation pour les moteurs de recherches) et la rédaction de contenu, nous sommes intéressés par l’écriture provenant de logiciels d’écriture par apprentissage statistique : Jasper.ai (anciennement Jarvis), Copy.ai, Ink for all, Rytr.me, Pairokay, Salping, AI-Writer, Articoolo, TextBlaze, Gramarly, Prowriting aid…

Nous composons donc des articles avec les données du web « statistiquement bonnes » d’après les « meilleures mathématiques statistiques ». Nous disposons de choix entre plusieurs propositions pendant le processus d’écriture automatisée. Et nous gardons le privilège du rédacteur en chef : la dernière relecture et les révisions finales du texte.

APPROUVÉ ! Grâce à l’outil, le référenceur propose un bon rapport qualité prix.

Le scénario du pire

Imaginons que la paresse l’emporte massivement et que plus de 50 % de la production de contenu sur le web provient de nos « machines de Turing ».

Dans le cas des textes, par exemple, cela signifie que chaque nouvelle création est basée pour plus de la moitié sur des écrits « automatiques ». Pour peu que les humains soient aussi influencés par ce qu’ils lisent, on peut craindre une dérive culturelle « automatique ». Des « salades » basées sur des « âneries » remplaceraient donc la connaissance humaine communément établie sur la vie d’êtres confrontés au réel. Notre savoir pourrait bien riper vers d’inénarrables contes et légendes, vers un révisionnisme spontané auto entretenu.

Pire, imaginons que les maîtres des machines aient la volonté de favoriser des biais par le truchement de pondérations algorithmiques. Ce serait une nouvelle façon de « brûler les livres », sans fumées.

En SEO, pour placer nos « mots clés de longue traîne », pour rédiger nos œuvres avec H1, introduction, H2, paragraphes (parfois véreux de redondances) et conclusion, l’IA rend bien service.

Grâce à l’intelligence artificielle, découvrirons-nous des textes sublimes ? Pourrons-nous compter sur des écrits « sharp », précis, montrant une logique implacable et éclatants de subtilité ? Serons-nous surpris par des idées novatrices ? Il ne me semble pas, mais ce n’est qu’un point de vue profane.